Sylvie Chausse

Dans le cadre du feuilleton que j’ai fait pour les Incos, j’ai été invitée par le Lycée Français de Dublin qui y avait participé.

Ce fut un voyage vraiment très agréable !

Des enseignants archi motivés (et pleins d’idées géniales), des enfants adorables et eux aussi très motivés, et l’Alliance Française m’a permis de rencontrer des parents d’élèves, sympathiques et motivés (pour les synonymes de « motivé », je suis preneuse)…

Comme de bien entendu, la vraie vedette, c’était Grimaud le fantôme, personnage principal du livre. Tous voulaient savoir s’il allait avoir d’autres aventures. Les élèves de CM lui ont donné un corps (voir photo) et en sixième, on a carrément imaginé la suite : Grimaud donne à tante Sylvia la bague magique des Kerorguern, ce qui relance les aventures. Mais je n’en dirai pas plus de crainte que mon blog ne soit espionné par le prieur Guigues !

J’ai même eu un peu de temps pour faire du tourisme. A Trinity collège, j’ai vu « The book of Kells », un livre encore plus vieux que le livre d’heures de la reine Aliénor, ainsi que la Library, une véritable cathédrale de livres…

De quoi tomber amoureuse de Dublin…

 

Depuis que je suis rentrée, je fais les corrections de ce livre avec un très grand plaisir. Et j’ai vraiment envie de poursuivre l’aventure de ce fantôme et de sa famille d’adoption.

 

 

 

Grimaud, sans chair et en os.

 

 

 

 

 

 

                      Léonor, Valérie, Béatrice et dommage pour Jérôme qui n'est pas sur la photo.

 

Ce qui est amusant, c’est que cette semaine où je me sentais vraiment aller de l’avant, j’ai eu l’occasion de plonger dans la nostalgie.

D’abord au CDI du collège Claude Bernard, de Villefranche, où je fais des animations, j’ai appris que Les Chevaliers, ou les merveilles de Brocéliande, le livre pour lequel j’ai obtenu une bourse il y a vingt ans, était devenu un e-book, ainsi que N. le Dictateur.

Sans qu’on me tienne au courant, et sans que je sache de quelle manière je serai rémunérée. A titre expérimental, j’ai payé 5,95 € pour avoir mon propre livre : je serai ainsi certaine, si on ne me paie rien qu’il y a escroquerie (petite).

 

 

Et samedi, j’ai montré à des amis marseillais mes Ogres sur le mur des écrivains du quai de la pêcherie.Lorsque le mur peint a été inauguré, j’ai eu l’impression d’être admise au Panthéon de mon vivant. Un  Panthéon certes beaucoup plus modeste, mais en plein air et surtout au milieu des bouquinistes… 

 

 

 

L’été dernier, j’ai postulé pour une bourse d’écriture auprès de la région Auvergne-Rhône-Alpes et, mon dossier ayant été sélectionné, j’ai reçu une somme substantielle.

 

Première conséquence positive (quantifiable) : un petit capital qui me permet de compléter ma retraite un peu trop modeste…

 

Deuxième conséquence positive (non quantifiable) : les petits échecs de cette dernière année, manuscrits renvoyés avec une simple lettre-type, résidence d’auteur non accordée, se sont effacés, j’ai repris confiance en moi, en mon imagination et en mon écriture.

Non seulement je me suis amusée en commençant cette encyclopédie des fantômes (qui devrait s’appeler Fantastiques fantômes, ou Fabuleux fantômes, ou encore Fantômes farfelus), mais ma jubilation semble communicative…

La petite cérémonie organisée par l’ARALD à la villa Gillet a été le temps fort de tout ça. Etaient présents les auteurs (poésie, romans, bédé et jeunesse), à l’exception d’une poignée qui n’avait pas pu braver les routes enneigées, les membres du jury et les officiels de l’ARALD, de la Région et de la DRAC. Chaque auteur a présenté son projet – je vais guetter la sortie de plusieurs des livres annoncés – puis ce fut le tour des personnalités qui ont célébré le livre et les auteurs…

Enfin, un buffet autour duquel on a eu des conversations informelles, et là, j’ai été abreuvée de compliments, qui sont mon nectar et mon ambroisie…

 

 

Bonne année !

Dans mes cartes de vœux, j’essaie généralement d’être amusante et de mettre l’accent sur l’espoir. Sinon à quoi bon…

Mais en ce début d’année, avec la situation internationale, plus que préoccupante, je m’y suis prise autrement. Un des dessins de Capucine (merci Capucine) donne vraiment envie de rester sous la couette, bien au chaud entre le chéri et le dragon…

 

Pour moi, l’année commence bien. Je suis à fond dans le roman que je fais pour les Incos. Et je dois dire que je prends plaisir à être dans une vraie narration. Et puis je trouve que je m’en sors bien.

Ce « Fantôme dans la valise » qui changera évidemment de titre, devrait être un bon livre !

Avantage collatéral : le fait de devoir m’astreindre à un rythme d’écriture me montre que, d’ordinaire, je ne m’autorise pas assez à écrire ; il y a toujours quelque chose que je dois faire « avant »…

 

Je m’étais promis de ne plus prendre de bonnes résolutions de nouvelle année, mais je vais tout de même prendre celle-ci : me donner davantage de temps pour écrire…

 

Le recuiel Raconte-moi 15 histoires est sorti depuis queluqes semaines chez Belin. Deux de mes contes de Tendres Dragons sont repris. je trouve le recueil magnifique...