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Titre du blog : Sylvie Chausse
Auteur : sylviechausse
Date de création : 09-06-2015
 
posté le 18-05-2021 à 11:26:30

Morosité et frustration

J’ai, jusqu’ici tout du moins,  traversé cette pandémie en veinarde : pas de décès dans mon entourage proche, ni de personnes très malades, pas de risques financiers, pas de gosses, pas de conjoint à gérer et un cadre plutôt agréable (maison avec jardin, il y a pire comme prison)…

Pour moi, dans mon petit égoïsme, le premier confinement a été un bonheur, l’occasion de mener une existence épurée, sans activités parasites : je pouvais passer mes journées à écrire ! Quelle chance pour la pièce de théâtre que j’avais commencée !  Passer des heures et des heures à faire et refaire le même acte, la même scène, la même réplique, quel luxe ! Hélas, plus tard, je me suis rendu compte que le résultat laissait à désirer. Je m’y remettrai un jour. Je laisse reposer.

Et puis, il y a eu le deuxième, le troisième confinement, moins stricts, certes mais perdus dans un flou désagréable. Attestations, couvre-feu, commerces prioritaires, tous les autres ayant baissé le rideau de fer, les restaus et les cafés fermés, plus de terrasses… et toujours cet horrible masque… il ne manquait plus que les tickets de rationnement. Je me suis noyée dans une morosité opaque.

J’ai écrit, bien sûr, j’ai commencé deux romans, un livre de souvenirs, plusieurs contes et des textes poétiques  pour ma complice Capucine, mais, chaque fois, après un moment d’enthousiasme, tout est retombé. Je laisse reposer, que je m’y remettrai un jour, enfin si j’y arrive…

Les balises que sont dans ma vie les sorties au théâtre, les week-ends culturels dans telle ou telle ville, les animations dans les écoles et les ateliers d’écriture où je me frotte à l’imagination des autres, tout cela me manque. Je suis déboussolée et je vais dans tous les sens…

Je le sais maintenant : la frustration engendrée par des occupations – souvent stériles – du quotidien est positive, Elle retient la créativité pour la faire mieux jaillir.  Dès qu’on revient à la normale, je reprends tout ce que j’ai laissé reposer, et je m’y remets. A fond.

 

Commentaires

Marioromans le 18-05-2021 à 18:04:27
Vous n'êtes pas la seule. Il y en a des millions. Pour ma part, je ne sais pas ce que c'est, car chez moi, il n'y a pas de journaux, de radio et surtout pas de télévision, qui est le dépotoir de l'intelligence humaine. Je n'ai jamais vécu dans la peur médiatisée, mais dans le bonheur des joies que me procurent la création littéraire, la musique et mon chat.

Bref, je ne me suis jamais privé de sortir et n'ai jamais porté de masque. Quand ce dernier objet est devenu obligatoire dans les lieux fermés, je me suis débrouillé (Commandes téléphoniques pour l'épicerie, aide de ma soeur et de ma voisine pour des petites courses, etc)

Les médias ne sont que le véhicule des malheurs et de la peur, ce qui est excellent pour la vente de masques, flanqué de mensonges. Ex : si l'on affirme qu'il y a eu 2 morts dans telle ville, on ne vendra pas de masques. Par contre, si l'on dit qu'il y en a eu 33, c'est meilleur pour ce commerce.

Depuis mars 2020, j'ai complété un roman, créé un second et j'achève le troisième, mais mon éditeur a été obligé de fermer temporairement ses portes et le roman prévu pour 2020 n'a pas été publié. Aucune importance : ce qui m'importe, c'est le bonheur de l'écrire. Ma vie m'appartient à moi seul et pas aux politiciens ni à leur télévision.
maxie le 18-05-2021 à 12:04:10
Alors bon courage pour la suite .. le succès n'est pas loin !

Bonne journée